La culture de l’échalote au potager bio

Potager Biologique

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La culture de l’échalote est relativement simple, n’hésitez pas lui consacrer quelques mètres carrés de potager d’autant plus si vous débutez, car c’est une plante sans trop de problèmes. Elle est tout de même sensible, comme d’autres Alliacées à la mouche de l’oignon qui peut causer des dégâts irréversibles et une grande déception.

Nous allons voir dans cet article quelles sont les variétés puis tous les conseils de la plantation la récolte avec un zoom sur la mouche de l’oignon et surtout comment se prémunir de ses dégâts.

Quelles variétés choisir ?

On trouve deux grands types, les échalotes grises et les échalotes de type Jersey.

Dans les grises, on va trouver la Griselle qui se plante à l’automne et dont la saveur est plutôt forte. Sa tunique (peau externe) est de couleur grise mais sa chair est rose. Elle appréciera une terre légère.

J’ai repéré il y a peu de temps une nouvelle variété, la Grisor, qui est un croisement entre Griselle et une échalote de type Jersey. On peut la trouver chez Baumaux, son goût serait proche de la Griselle mais aurait une meilleure conservation.

Dans les échalotes de type Jersey, mieux connue de tous par leur tunique cuivrée, on trouvera un plus grand choix de variétés. Rien que par la forme qui varie de longue, à demi-longue. Parmi les plus connues on trouvera Longor (longue), Jermor (demi-longue) ou Mikor (demi-longue).

Disponible aussi les échalotes rondes comme la variété Red Sun, qui donnerait une meilleure production que les types longues et demi-longues.

On plantera ces échalotes au printemps, de février à fin avril. La longue peut toutefois être plantée à l’automne.

Quelques recommandations avant l’achat et plantation des bulbes

On pourrait être tenté d’acheter des échalotes de consommation pour les planter au potager. Il faut être vigilant car les échalotes en grande surface sont bien souvent ionisés afin de ralentir leur germination (idem pour ail et oignon). Vous auriez donc une germination bien aléatoire dans votre jardin.

La bonne alternative est de se les procurer dans un magasin bio ou avec un maraîcher sur le marché. Ces traitements sont interdits en agriculture biologique.

Il reste quelques inconvénients, ces plantes ne sont pas certifiées indemnes de virus et elles sont en général bien développées. Or, planter une grosse échalote donnera des petites et planter une petite donnera des grosses. Cela peut être une bonne technique pour avoir de belles échalotes en seconde année de culture !

Comment planter vos échalotes

Tout d’abord l’échalote se contentera d’un reste de fumure, il n’est pas nécessaire d’apporter de compost, ni de fumier à la planche de culture. Dans la mesure du possible vous cultiverez vos échalotes sur une planche de culture qui n’aura pas reçu d’Alliacées depuis au moins trois ans afin de limiter les risques de ravageurs et de maladies.

Pour la plantation, on va respecter les distances suivantes :

12 à 15 cm sur la ligne et 25 cm entre deux rangs. Les échalotes les plus grosses seront plus distancées les unes des autres, les plus petites seront plus serrés.

En pratique vous pouvez tout simplement pousser l’échalote avec les doigts, vous devez juste apercevoir la pointe qui dépasse du sol. Il arrive parfois, avec cette technique, que les échalotes soient repoussées hors de terre lorsqu’elles développent leurs racines ou lorsque le sol gèle. Pour limiter ce phénomène on plantera de préférence avec un plantoir à bulbe, on peut aussi planter dans un sillon ouvert à la serfouette, puis refermé après avoir disposé les bulbes.

Comment entretenir vos échalotes en cours de culture

Concernant l’arrosage l’échalote n’est pas exigeante, si le printemps est sec on arrosera durant la période de croissance. Par contre si le printemps est pluvieux on prendra soin de déchausser les plants, c’est-à-dire que l’on va retirer un peu de terre autour du bulbe pour éviter qu’il ne pourrisse.

Les autres travaux sont sarclage et binage. On peut mettre dès la plantation un paillis pauvre en azote (exemple de la paille).

A l’approche de la récolte on arrêtera tout arrosage (normalement déjà limité) et on arrachera à un moment propice, c’est à dire à une période sans précipitations de prévues afin de permettre un bon ressuyage sur le sol. Comptez une semaine de beau temps !

On pourra ensuite les conserver en cagettes, voir même les tresser. On vérifiera de temps en temps qu’il n’y a pas de bulbes pourris (ils deviennent mous).

Zoom sur la mouche de l’oignon

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Larve blanche de la mouche de l’oignon se nourrissant d’un bulbe d’échalote.

Les symptômes sont : perte de vigueur et jaunissement puis dessèchement des feuilles, la plante finit par mourir sur place.

Lorsque vous observez ces symptômes,  il suffit de déraciner l’échalote pour voir les larves qui se nourrissent à la base du plant. La plante n’est plus alimentée par les racines, cause du flétrissement.

J’ai pu observer que les symptômes étaient regroupés par zone, la mouche de l’oignon va pondre sur plusieurs plants rapprochés les uns des autres. Elle dépose plusieurs œufs par plant, on retrouve parfois plusieurs larves dans une seule échalote.

Comment prévenir les attaques de ce ravageur ?

  • En associant des carottes à la culture des échalotes
  • En respectant la durée de rotation des Alliacées (3 ans) car la pupe hiverne dans le sol
  • En protégeant la culture d’un voile anti-insecte à partir du mois d’avril

Et vous ? Cultivez-vous de l’échalote ? Quelle est votre variété préférée ? Avez-vous déjà eu un problème avec la mouche de l’oignon, ou autre ? N’hésitez pas à laisser un commentaire et si vous avez apprécié l’article n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux. Merci

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